Bref descriptif de la visite
En 1754, à la faveur du Traité de Turin, le territoire de Carouge, situé sur la rive gauche de l’Arve, est cédé au Royaume de Sardaigne par la République de Genève. En quelques décennies à peine, une cité ouverte et tolérante prend forme, accueillant sans aucune restriction les protestants, les Francs-maçons et les Juifs. Ils peuvent tous posséder leur Temple aux côtés de l’Eglise catholique romaine.
Naissance d’une Communauté juive
En 1788, le Comte de Veyrier, Pierre-Claude de la Fléchère, cède gratuitement une partie de sa maison seigneuriale de Carouge pour que les Juifs de la cité puissent y établir une Synagogue et une école. C’est le début institutionnel d’une communauté qui n’est alors composée que de quelques dizaines de familles presque toutes originaires d’Alsace.
Entre quartiers chics et quartiers populaires
Les Juifs de Carouge jouiront d’une liberté totale d’établissement dans les différents quartiers de la ville durant la période sarde, puis ensuite française. Si certains s’établiront dans les parties riches du centre-ville, du côté de la rue Saint-Victor, d’autres préféreront bien sûr les quartiers populaires du côté de la rue d’Arve
1816 – Une annexion au goût amer
En octobre 1816, suite aux défaites de Napoléon, Carouge est annexée à la République de Genève et à la Confédération Helvétique. Les Juifs espèrent alors pouvoir reconquérir une cité genevoise de laquelle ils avaient étés bannis en 1490. L’espoir d’un retour ne sera que de courte durée car la nouvelle Constitution genevoise de novembre 1816 rejette à nouveau les Juifs de l’accession à la citoyenneté. Celle-ci ne leur sera finalement ccordée que 41 ans plus tard, en 1857.