Julie-Caroline de Rothschild (1830-1907)

La baronne Julie-Caroline de Rothschild
& la clinique de Joli-Mont

A l’instar de son époux, le baron Adolphe-Charles de Rothschild, fondateur de la première clinique ophtalmique de Genève en 1874. la baronne Julie-Caroline se lance elle aussi dans un projet philanthropique de santé.

Un Hospice pour convalescents

Par acte notarié en date du 23 septembre 1876, et à la mémoire de feu son père le baron Anselme de Rothschild, la baronne Julie-Caroline fait construire un édifice destiné à abriter un Hospice de charité pour incurables et convalescents.

L’acte notarié précise cependant que les infirmes atteints de maladies contagieuses ne seront pas admis et que, si une épidémie contagieuse venait à éclater dans l’établissement, les malades atteints seront alors dirigés sur l’Hôpital Cantonal, situé dans le quartier de la Roseraie. L’Hospice sera édifié à partir de l’année 1878, sur un terrain d’une surface de 35’000 m2 cédé par l’État de Genève et qui se situe sur la commune du Petit-Saconnex.

Le bâtiment est composé d’un petit corps central, qui accueille l’administration, flanqué de deux grandes ailes abritant les cuisines, le réfectoire, les dortoirs, chambres et autres salles de soins. Il ouvre ses portes en juillet 1880 et accueille tous les citoyens genevois, sans distinction d’origine ou de religion.

Placé sous la direction de l’Hospice Général – institution qui à cette époque s’occupe des malades – il est administré sous cette tutelle jusqu’à la fin de l’année 1900.

L’année suivante, conformément à la loi sur l’organisation de l’assistance publique médicale, l’établissement est alors placé sous la direction du Département de l’assistance. Cette année-là, le personnel de l’Hospice des convalescents du Petit-Saconnex se compose, outre le directeur, d’un infirmier et d’une infirmière, d’une cuisinière, d’une aide-cuisinière et d’un jardinier. L’établissement compte alors 50 lits.

L’Hospice pour convalescents du Petit-Saconnex. Archives clinique Joli-Mont

De l’Hospice à la Clinique

D’Hospice pour convalescents à Maison pour convalescents, le bâtiment n’aura de cesse d’adapter ses structures aux besoins spécifiques des malades. Faisant l’objet de plusieurs agrandissements, il se médicalise totalement en 1985 pour devenir la «Clinique de Joli-Mont».

Devenu un établissement médical de droit public, il est désormais doté de la personnalité juridique. Il compte 98 lits et reçoit près de 2.000 patients par an. Il emploie à cet effet plus de 150 collaborateurs.

©Jean Plançon, juin 2016.

La clinique et son parc
L'entrée de la clinique
Le grand cèdre
La clinique aujourd'hui
La clinique et son parc